Inde, nouvel eldorado de la high-tech

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Comme on peut le lire régulièrement dans la presse, l’Inde est devenue en quelques années un pays incontournable pour tous les acteurs de la haute technologie, notamment les services informatiques. Ainsi, les ténors du secteur (IBM, Capgemini, Accenture, …) investissent massivement dans des filiales indiennes, qui délivrent à un coût moindre un service de qualité. Pas une journée ne se passe sans que l’on parle d’ « offshore » dans les milieux de l’informatique.

L’offshore, kézako ?
L'offshore, c'est l'opération de sous-traitance de tout ou partie d'un projet ou d’un service informatique, en dehors de son pays. Il s'agit principalement d'une délocalisation vers un pays en développement ou une zone où les coûts sont significativement inférieurs à ceux pratiqués sur le marché domestique.

Les chiffres parlent d’eux mêmes : 43000 employés pour IBM, 19000 chez Accenture, 6000 chez Capgemini (10000 prévus fin 2007) travaillent désormais dans le pays aux mille charmes. Et le mouvement ne cesse de s’accélérer.

Quelles sont les raisons de ce mouvement ?
Plusieurs facteurs expliquent ces chiffres :

- le coût : un ingénieur indien coûte actuellement trois fois moins cher que son homologue français
- un vivier de compétences : l’Inde dispose d’une main d’œuvre hautement qualifiée. Le nombre de diplômés indiens anglophones de haut niveau par an est de 250 000 (dont 75000 informaticiens), à rapprocher des 20 000 ingénieurs toutes disciplines confondues, qui sortent chaque année de nos écoles françaises.
- la capacité à délivrer rapidement : le nombre élevé des ressources indiennes permet de satisfaire l’exigence croissante de la part de nombreuses entreprises, d’industrialiser les processus de développement des applications informatiques, et de diminuer les délais de livraison.

Avec de tels tarifs et une telle force de frappe, le secteur IT en Inde a actuellement le vent en poupe et les SSII locales en profitent largement, à l’instar des principales firmes indiennes du secteur : Wipro, Tata Consulting ou encore Infosys Technologies. Globalement, les revenus de l'industrie des services et logiciels informatiques y ont atteint 29,6 milliards de dollars en 2005, et le nombre d'employés devrait avoisiner 900 000 personnes fin 2006.


Quelles sont les conditions de réussite d’un projet offshore ?
La délocalisation d’une partie d’un projet informatique nécessite un certain nombre de pré-requis pour bien fonctionner. Si l’on sous-traite des tâches de programmation par exemple, il faut que les spécifications correspondantes soient d’une précision et d’une clarté irréprochable.


Il y a aussi besoin de maintenir un contact permanent (téléphone, visio conférence,…) pour suivre les travaux, et de se rendre sur place de temps en temps pour maintenir une présence physique, faire le point, et recadrer le cas échéant un projet.

Enfin, il faut s’assurer côté indien que la maîtrise de la langue anglaise soit bien réelle. Ce dernier élément est crucial pour la réussite des projets offshore, et force est de reconnaître que le niveau d’anglais s’avère parfois insuffisant, à tel point que certaines sociétés de service basées en Inde cherchent à attirer des travailleurs européens, en leurs offrant des primes et en mettant en avant une qualité de vie intéressante ! Avis aux amateurs !

Quelles sont les conséquences sur l’emploi ?
Tout et son contraire est dit et écrit dans ce domaine. Selon certaines personnes, l’offshore engendrerait d’ici une dizaine d’années 3 à 4 millions d’emplois délocalisés (tous secteurs confondus). Selon d’autres, l’impact serait beaucoup plus limité. Comme toujours, nous manquons de recul et de données chiffrées. Il est toutefois clair, c’est mathématique, que le fait de sous-traiter certaines tâches à l’étranger engendre chez nous un déficit d’emplois. Mais il faut prendre en considération que le phénomène inverse se produit également, car les grands acteurs indiens multiplient les emplettes sur le Vieux Continent. Les Indiens cherchent actuellement à gagner de nouvelles références et une compréhension du marché local.

Pas si simple donc.

Aussi, tout ne peut pas être délocalisé, notamment les activités à forte valeur ajoutée telles que le conseil, qui nécessitent d’être en contact direct avec les clients.


Enfin, ll faut s’attendre à ce que le niveau de rémunération des Indiens progresse à l’avenir, avec pour conséquence, un gain financier moins important que actuellement. Il faudra alors se tourner vers d’autres pays, qui à leur tour progresseront.

D’une certaine manière, à l’échelle de la planète, l’offshore joue un rôle social et humanitaire important, au moins dans le secteur des prestations intellectuelles, puisqu’il permet à des pays globalement pauvres de progresser et de s’enrichir. Bien entendu cette idée est difficile à admettre, car la conséquence immédiate est bien une diminution du nombre d’emplois en occident, avec toutes les incertitudes que cela engendre. Mais a t-on le choix ?

Si je poursuis cette logique de progression et d’enrichissement, viendra un jour le temps où tous les pays seront plus ou moins au même coût. On assistera alors à des échanges un peu partout, avec comme seul critère de différentiation : la compétence et la qualité de service.

L’Inde, pays de contrastes


· Une personne sur six sur la planète est indienne
· En 2040, l’économie indienne devrait être au 3ème rang mondial
· On compte 18 millions de naissances chaque année
· L’analphabétisme touche 25 % des adultes et 45 % des femmes
· 400 millions de pauvres vivent avec moins de 1 euro par jour
· 70 millions de foyers reçoivent la télévision par câble ou par satellite
· 2 étudiants sur 3 partent étudier à l’étranger
· L’Inde possède 1000 écoles d’ingénieurs et 1000 facultés donnant accès à un diplôme d’informaticien
· L’agriculture représente toujours plus de 60% de la main d’œuvre
· Les services (notamment dans l’informatique) représentent 25% des emplois
· 25 millions d’Indiens vivent hors de l’Inde, dont plus de 2 millions aux Etats-Unis, avec un revenu deux fois supérieur à la moyenne américaine
· Il y a en Inde 82% d’hindous, 12% de musulmans, 1,9 % de sikhs, 1,3% de chrétiens, 0,8% de bouddhistes

A lire :
Le Défi indien, Pourquoi le XXIe siècle sera le siècle de l’Inde de Pavan K. Varma (Editions Actes Sud).

Anousheh Ansari en direct de l'espace !!

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Je ne peux que vous recommander le blog d'Anousheh Ansari, en direct de l'espace.
Américano-Iranienne âgée de 40 ans, ingénieur en télécommunications et auteur de brevets, Anousheh est la première femme , embarquée sur la Station spatiale internationale (ISS), à bloguer en direct de l'espace !!


On peut ainsi suivre ses impressions... et ses mésaventures (par exemple : faire sa toilette en apesanteur !!).

Pour rejoindre Anousheh,
cliquer ici !

Un téléphone ultra-solide… à 14000 $

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Une anecdote amusante, mais bien réelle révélée par USA Today, et relayée par Nicolas Ritoux.

WEB 2.0 : sondage exclusif My Datanews !

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N'attendez pas 2007 pour voter, et participez à mon sondage sur la perception du WEB 2.0 !
Pour cela, rien de plus simple, le sondage se trouve dans la colonne droite du blog. Il suffit de cliquer sur la réponse de votre choix.
Les résultats seront commentés très prochainement.
VOTEZ MAINTENANT !

Jobs en informatique : c'est reparti !

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Billet de Laurent Dupin (ZDNet) sur la conjoncture de l'emploi dans le secteur de l'informatique. Pour lire l'article, cliquer ici

Les meilleurs blogs repérés par Stratégies

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Panorama des meilleurs blogs, par le magazine Stratégies.
Pour accéder à ces pépites,
cliquer ici

Usual suspects ?

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J'ai beaucoup apprécié cette analyse pertinente de Jean-Pierre Corniou sur l'image des DSI et de leurs équipes dans les entreprises.

Pour accéder à l'article,
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Corée du Sud : nouveau champion de la technologie

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Il y a quelques mois, j'étais en déplacement à Incheon, la zone industrielle et portuaire de Séoul, dans le cadre d'une mission professionnelle d'implémentation du progiciel SAP R/3 pour un grand groupe chimique.
Bien que très absorbé par mon travail, j'ai été surpris par l'incroyable percée de la high tech : tous mes interlocuteurs possédaient le dernier cri de la technologie (ordinateurs, téléphones mobiles avec TV, organisateurs, etc...).
Ce goût du "dernier cri" est aussi visible à l'extérieur de l'entreprise : beaucoup de boutiques vendent les dernières nouveautés électroniques, que les jeunes Coréens s'empressent d'acquérir; et de renouveler régulièrement.
Au fond, ce qui m'a surpris, c'est le contraste entre cet appétit de la nouveauté technologique, et le retard en termes d'infrastructures et d'environnement. Les buildings poussent comme des champignons, sans aucun souci d'harmonie architecturale. Le développement rapide de l'économie semble être la priorité numéro un, au détriment de l'urbanisme.

Mais revenons à la percée de la technologie. Deux grands facteurs expliquent ce phénomène :

- une volonté politique : le gouvernement Coréen encourage la coopération entre la recherche publique, et les grands acteurs industriels (Samsung, LG, etc.). Ainsi, l'investissement dans les nano-technologies est l'une des priorités. Actuellement, 16% du produit intérieur brut (PIB) de la Corée du Sud provient des secteurs industriels de pointe et le pays investit 3% de son PIB en recherche et développement (R-D), soit 7% du budget national. Depuis 1998, l'industrie des nouvelles technologies connaît une croissance moyenne annuelle de 18,8 %. L'objectif du gouvernement est de rejoindre le top 3 mondial d'ici à 2015.

- les caractéristiques de la société Coréenne : esprit de compétition, goût pour la nouveauté technologique, absence relative de loisirs, « volonté d’imiter le voisin » sont propices à l'expansion des nouvelles technologies, et au dynamisme du marché.

La Corée sera t'elle l'un des leaders des nouvelles technologies d'ici 10 ans ?
Très certainement, mais attention à la gadgétisation à outrance, qui risque de lasser les occidentaux. Les Coréens raffolent de mulitples fonctions, même si celles-ci sont souvent inutiles et compliquent l'utilisation des produits. Inversement, un produit à la fois simple et design comme l'iPod, a fait un carton en Europe et aux Etats-Unis, mais ne marche pas du tout en Asie comme le souligne et l'explique
Nicolas Ritoux.

A suivre donc.

Des débuts d'internet au WEB 2.0

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Brillant article de Martin Lessard "Les 6 cultures d'Internet" qui permet de comprendre l'évolution d'internet, de ses débuts au phénomène "WEB 2.0".

Pour accéder à l'article,
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Réussir un grand projet informatique : mission impossible ?

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Vaste question, qui mérite d’être traitée car un certain nombre d’analystes estiment que "71 % des projets logiciels n'arrivent pas à terme" (CIO Magazine, 15 novembre 2005).

S’il ne faut pas noircir le tableau (car ce chiffre « choc » est en réalité plus nuancé, comme l’indique le Standish Group : Succès 29% ; Mitigés 53% ; Échec 18%), reconnaissons qu’il n’y a pas de quoi pavoiser, notamment si l’on compare ces chiffres avec ceux d’autres domaines, tels que la construction. Sauf cas particuliers, lorsqu’un chantier BTP est lancé, il débouche la plupart du temps sur un ouvrage conforme au cahier des charges et aux plans de l’architecte.

Les raisons d’échec des projets de SI sont nombreuses, mais je soulignerais avant tout celles-ci :

- imprécisions du cahier des charges ;
- mauvaise estimation de la charge ;
- inexpérience ou incompétence du chef de projet ;
- mauvaise compréhension des besoins exprimés ;
- technologie utilisée non maîtrisée.

Evidemment, lorsque ces écueils se combinent, les chances de succès s’amenuisent. Aussi, la taille du projet influence nettement le résultat : plus un projet est petit, plus il a des chances d’aboutir. C’est donc en se concentrant sur chacun des points précédents que l’on peut amener un grand projet vers le succès.

A propos de la comparaison avec le BTP, le dernier élément (maîtrise de la technologie) est bien celui qui différencie les deux mondes. Le BTP utilise en effet des techniques éprouvées depuis des siècles, tandis que l’informatique en est à ses balbutiements et repose sur des technologies qui évoluent sans cesse.

Parmi les nombreux livres qui se penchent sur la question, j’ai plus particulièrement apprécié «
L’impossible conduite du projet de SI» de Didier Quan. L’ouvrage est très clair, facile à lire, et s’appuie sur une solide expérience du management de projet. Le style est direct, pragmatique, et laisse une place importante à l’humour, ce qui est plutôt rare pour ce type d’ouvrages !

Marché des services informatiques : les chiffres clés

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Une enquête très complète du JDN sur le marché des services informatiques, en France et dans le monde.

Pour accéder à l'enquête
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Qualité des données : un enjeu stratégique

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Si les logiciels collent de mieux en mieux aux processus métiers de l’entreprise, le contenu est souvent négligé. Les systèmes d’information regorgent de données obsolètes, incorrectes ou incomplètes. Il est fréquent de constater qu’un même client ou un même produit soit enregistré plusieurs fois, souvent de façon différente, au sein de la même base de données. Par ailleurs, certains dirigeants se plaignent que leur système d’information délivre une quantité d’informations détaillées d’un faible intérêt et ne fournit pas les informations utiles. Comment tirer profit du système d’information si le contenu n’est pas fiable ?

Les conséquences de la non-qualité des données
Les conséquences de la faible qualité des données sont nombreuses et coûtent cher aux entreprises. Pire, l’impact peut être visible à l’extérieur, notamment en raison de la place grandissante des échanges électroniques. Les conséquences rencontrées le plus fréquemment sont les suivantes : insatisfaction des clients, non conformité des chiffres publiés, dévalorisation de l’image de l’entreprise, perturbation du fonctionnement opérationnel, erreurs de stratégie, et en conséquence de tous ces points, un coût qui peut représenter plus de 10 % du chiffre d’affaires.


Les causes de la non-qualité des données
Les causes d’anomalies portant sur les données sont variées, mais elles s’expliquent le plus souvent par une sous-estimation générale de l’enjeu des données. Les tâches d’initialisation des données, tant au démarrage d’une nouvelle application (reprise des données en masse), qu’en régime permanent (saisie manuelle au fil de l’eau) sont souvent négligées. Enfin, certains défauts de qualité trouvent aussi leur origine dans la conception des applications informatiques, et dans les défaillances logicielles (bugs).

Que faire pour améliorer la qualité des données ?
La prise de conscience des dirigeants de la relation, entre qualité des données et performance de l’entreprise, est très certainement la première source de progrès à développer. Il est intéressant de constater que la responsabilité de la qualité des données est actuellement, dans le meilleur des cas, entre les mains de la direction des systèmes d'information. Or celle-ci ne peut évidemment pas être tenue responsable de tous les problèmes de données, tout simplement parce qu’elle ne contrôle pas tout, et n’est généralement pas à la source de la création des données.
La qualité des données n’est pas qu'une problématique technique, elle touche avant tout au métier de l’entreprise.
Partant de là, la mise en place de programmes d’amélioration de la qualité de l’information et des données est l’un des vecteurs clés de progrès. Un programme doit être géré comme un projet et impliquer largement la ou les directions fonctionnelles concernées (vente, achats, production,…). Bien entendu, un tel projet ne doit être lancé que s’il y a un réel besoin et un enjeu significatif pour l’entreprise. Il est donc recommandé de bien s’assurer que les processus concernés jouent un rôle significatif dans la compétitivité de l’entreprise. Il faut aussi définir un objectif clair et réaliste et évaluer les chances d’aboutir à un résultat positif. La solution mise en œuvre dans le cadre d’un programme peut comporter des aspects techniques et/ou organisationnels.

Autre point important, il faut se doter de moyens de mesure pour évaluer la qualité des données avant et après mise en œuvre du programme. Par exemple, la mesure du taux d’erreurs au sein d’un processus métier peut être l’un de ces indicateurs.

Outre le lancement de programmes d’amélioration ponctuels, il y a aussi besoin d’instaurer de façon durable de bonnes pratiques de data management (gestion des données). Basé sur des principes clairs, privilégiant les mesures préventives et le pragmatisme, le data management permet incontestablement d’améliorer la qualité des données et de rendre l’entreprise plus performante et compétitive.

Enfin, et c’est vraisemblablement l’un des points essentiels, l’adhésion des collaborateurs à un programme d’amélioration de la qualité est indispensable, et les dirigeants doivent clairement montrer la voie. La communication dans l’entreprise autour du thème de la qualité des données, et la prise en compte de l’aspect humain constituent très certainement la clé de la réussite de ce type d’approches.

Pour en savoir plus, et obtenir des conseils pratiques : cliquer ici

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"Guidé par ma passion du monde actuel, de la vie des entreprises, des systèmes d’information et de ses acteurs, j’ai décidé de créer ce blog"



Le blog traitera avant tout de l’actualité des systèmes d’information, et prendra du recul sur des sujets de fond auxquels sont confrontés les professionnels et décideurs des SI. Une large place sera faite aux préoccupations des acteurs (métiers, carrière, etc.)

« My DataNews » contiendra plusieurs types de contributions :
- des références à des articles ou des ouvrages ;
- des éléments de réflexion ;
- des réactions aux événements majeurs du monde des SI.

Les billets publiés seront dans l’ensemble synthétiques ; votre participation et réactions seront les bienvenues.

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